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 with the hounds of hell coming after you // ALEXANDRE

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Ivy-P. Cornelia Drake
de Glaciem
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Ivy-P. Cornelia Drake


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MessageSujet: with the hounds of hell coming after you // ALEXANDRE   with the hounds of hell coming after you // ALEXANDRE Icon_minitimeDim 16 Oct - 22:36

With the hounds of hell coming after you
Le dos adossé contre le siège et la mine sombre, un souffle rauque au bout des lèvres et un tic nerveux au bout des doigts. Le train arrivé en gare, elle s'était échappée aussi vite qu'un lapin, foulant le sol d'un pied et disparaissant de l'autre, une ombre au milieu de tout. Son regard avait traversé la ville, une cape sur le dos et la capuche sur la tête, le menton baissé et le pas rapide, discrète, telle un fantôme au milieu de la foule éparse. Il faisait tard déjà, sur la place de Catenae, où les marchands fermaient leurs échoppes et finissaient de rentrer les étalages, où les voleurs avaient fini de se cacher et où les nobles avançaient d'un pas rapide, pressés - de rentrer chez eux, probablement. La journée avait été ensoleillée et désormais le ciel se tentait d'orange crépusculaire pour qui prenait le temps de lever la tête.

C'était dans ce décor agité qu'elle était arrivée, partie en expédition pour récupérer des ressources que lui avaient demandé quelques de ses rares fidèles, du tissu et des herbes entre autres. Elle avait à peine eu le temps de dérober ce qu'il lui fallait qu'il ne restait plus rien sur la grand place si ce n'est les vagabonds et les pauvres déchets qui jonchaient les rues en tendant la main comme si des pièces allaient y tomber.

Et puis ça lui reprit la tête, les maux et les vertiges, figée tout à coup par la douleur, comme un éclair qui venait foudroyer sa colonne vertébrale et un marteau dans la tête. Elle avait reculé brusquement, le dos écrasé contre la façade d'une maison alentours. Elle grimaça, les mâchoires serrées et le nez plissé, les sourcils froncés et le regard sombre. Aucun regard ne s'était arrêté sur elle, la population trop habituée à la misère autour d'eux et à la mort qui surgissait pour le premier malheureux qui passait par là. Elle avait contribué à la construction de cette ville et l'avait rêvée prospère et la voilà à contempler sa misère. Elle avait trouvé ça pitoyable, et le dégoût que ces gens lui avaient provoqué rivalisait même avec la douleur qu'elle ressentait.

Eve n'était pas là pour la soigner et aucun des mendiants ne l'aurait aidée - comme s'ils en avaient la capacité. Alors elle avait attendu là, devant ce bâtiment qu'ils avaient érigé, à chasser un médecin comme un loup chasse sa proie. Quand une première silhouette se risque à poser le pied dehors, elle n'hésite pas un instant, et ses doigts attrapent le col de sa veste, le tire à toute vitesse en arrière pour le coller au mur et alors sa main prend possession de son cou, pour l'éviter de fuir. Sa voix rauque, brisée au fond de sa gorge, s'élève comme une menace.

«━ Ton nom, ton prénom, ta classe. Tout de suite.»

Elle n'avait pas remarqué tout de suite, mais celui-là, elle le connaissait. Elle n'avait jamais pris la peine de lui adresser la parole, mais en tant qu'ex-souveraine de Glaciem et fondatrice de Catenae, elle s'était toujours intéressée aux projets que la capitale entreprenaient. Particulièrement lorsque ceux-ci pouvaient lui sauver la santé, à elle. Elle se souvenait bien avoir placé des espoirs en Alexandre Lockhart, le petit génie des chercheurs en médecine. Elle ne le connaissait que de loin, que pour avoir lu certains de ses travaux et avoir eu des échos de ce que les conseillers de la capitale en disaient. Comme si ses recherches pouvaient la guérir de ses maux. Et puis rien, aucun remède, aucune magie n'y était parvenue. Mais elle savait au moins que s'il était sérieux, elle était entre de bonnes mains.

Le souffle court et le bout des doigts tremblants, le regard grave et aucun sourire au bord des lèvres. Sa voix se brise au fond de sa gorge rouée.

«━ Soigne-moi. C'est la tête, des douleurs prenantes.»

Et comme pour prouver qu'elle ne riait pas, elle serre son emprise autour de son cou, lui plante le bout de ses ongles dans sa chair, menaçant son sang s'il osait faire un pas de travers.
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Alexandre S. Lockhart
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MessageSujet: Re: with the hounds of hell coming after you // ALEXANDRE   with the hounds of hell coming after you // ALEXANDRE Icon_minitimeLun 17 Oct - 14:11

with the hounds of hell coming after you // ALEXANDRE Tumblr_noxm0aedka1u0mlewo1_1280

Coming after you. {Fe Cornelia}.




Les arts sidéraux étaient parmi les plus compliqués à maîtriser. Cela avait été la conclusion d’un des cours de Maître Gardner, et après plusieurs années de pratique de la magie blanche, Alexandre s’était rangé à cette opinion. Cela faisait plusieurs heures maintenant, qu’il réfléchissait à maîtriser l’énergie positive de sorte à la transformer en magie offensive. Mais il se demandait si, par essence, la magie blanche pouvait être une magie offensive, où si elle n’était destinée qu’à soigner en toutes circonstances ? Les débats sur la physique ne manquaient pas au laboratoire de recherche, sur ce qu’il était possible de faire ou non, alors que personne n’avait conscience des limites de ce monde. Certains, comme les alchimistes, étaient persuadés qu’il n’existait aucune limite à ce que l’Homme pouvait contrôler, mais pour d’autres, le débat n’avait pas lieu d’être, parce que l’on ne pourrait transcender les lois de la nature.

Alexandre concevait lui-même la science comme l’expression d’un doute sceptique autour d’une métaphore simple : celle d’une multiplicité de cailloux représentant un phénomène scientifique, assemblés en un cercle concentrique formant un sac, ce sac étant la science. Toutefois, ce sac s’élargit de temps à autre, et à chaque explication, un caillou se rajoute à l’intérieur du sac. Cela ne signifiait donc pas que ce que l’on ne pouvait expliquer – comme le paranormal – n’existait pas, mais bien qu’on n’avait encore aucune hypothèse rationnelle à ce sujet pour en déterminer les causes.
Il conclut avec cette idée, dans son cahier d’observations, les petites expérimentations qu’il venait de faire avec des plantes de Viventem. Il referma son sac et essaya de regarder l’heure. Il prit un peu peur quand il constata qu’on était en plein milieu de la nuit, et qu’il lui revenait à lui, la tâche de fermer le laboratoire.

Un peu penaud, le garçon éteignit alors toutes les bougies, et rangea son livre dans la grande bibliothèque. Il portait sa tenue de travail, la tenue du maître des esprits. Serrant un peu sur sa cravate, l’aspirant Dr. Lockhart mit dès lors sur ses épaules la veste banche qui accompagnait son ensemble. Toujours avec beaucoup de précaution, parce qu’il ne supportait pas l’idée de la tâcher, et d’un pas vif, il sortit du bâtiment.

En aucune manière le jeune homme ne s’était attendu à être ainsi agrippé alors même qu’il sortait du laboratoire. À dire vrai, tout ce qui sortait de ses habitudes lui généraient une anxiété intense, mais l’idée même de croiser quelqu’un qui l’avait harponné, en plein milieu de la nuit, dans une capitale déserte, avec toutes les rumeurs d’enlèvement qui courraient sur les gens de son espèce par les vampires, suffirent à le faire trembler alors même que son agresseur l’avait plaqué contre le mur, et lui tenait vivement le cou.
Il s’était laissé faire comme une poupée de porcelaine, et se laissa manipuler comme s’il n’avait plus aucune volonté propre.

Lorsque la voix exigea alors qu’il décline son identité, Alexandre Lockhart se retrouva dans l’incapacité de répondre. Il avait bredouillé quelques mots incompréhensibles, comme il faisait chaque fois qu’il était mis sous pression. La personne qui lui parlait, pourtant, avait l’air familière. Tout le moins, le garçon avait l’impression de la connaître. À ce titre, il essaya de mieux se concentrer, et malgré la pénombre, lorsqu’elle lui demanda de le soigner, il eut une révélation qui lui fit ouvrir grand la bouche, avant que les ongles s’enfonçant dans sa chair lui fassent lâcher quelques gémissements de douleur. Il serra ses poings, enfermés dans ses gants en cuir comme à son habitude.

« V-V-Votre majesté… J-je, ne suis pas hostile. » Commença Alexandre malgré quelques hésitations. Il remonta alors ses mains près de la tête de Cornelia. Il était persuadé qu’en s’installant à Catenæ, il avait entendu parler de son assassinat. Il était persuadé que c’était sa voix, même si, pour le coup, s’il faisait erreur, il aurait pu passer pour un des plus grands cinglés de l’ère moderne. « A-Attendez. ».

Compétence utilisée : Soins.  

Avec beaucoup de concentrations, et sans hésiter, il mit à profit toute la théorie qu’il accumulait depuis les années, et se concentra pour lancer un sort de soins d’état à cette femme. Il ne savait pas exactement ce qu’elle avait, mais en terme de magie blanche traditionnelle, cela n’avait plus de secret pour lui, et il ne se risqua pas, vu sa situation, à essayer un des sorts expérimentaux qu’on préparait au sein de ce laboratoire, bien loin de savoir qu’il intéressait jusqu’au Palais Royal.
« Euh, est-ce que c’est m-mieux ? » Continua le garçon. « Vous êtes la Reine qui est censée être morte non ? Vous pouvez me lâcher, j’ai plus de pourcentages de survie si je… je reste avec vous que si je me mets à courir alors je ne le ferai très probablement pas, sauf si par instinct de survie vous exprimez la volonté de m’assassiner, ce qui serait une perte pour ce Royaume vu la qualité de mon Q.I. » Exprima alors très maladroitement Alexandre, ne se rendant pas compte du potentiel de prétention qui se dégageait de cette phrase.

Toutefois, il semblait, en dépit de la situation, être plus décontracté. Comme s’il avait une opinion positive de la feu Reine, et qu’une personnalité aussi éminente ne pouvait pas se mettre à tuer le premier venu comme un vulgaire assassin des rues. Du moins, il l’espérait…
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MessageSujet: Re: with the hounds of hell coming after you // ALEXANDRE   with the hounds of hell coming after you // ALEXANDRE Icon_minitimeMar 18 Oct - 16:19

With the hounds of hell coming after you
Elle n'avait pas eu besoin de prononcer un mot de plus. Il s'était exécuté, aussi proprement et efficacement qu'Eve aurait pu le faire, arrachant une grimace à Cornelia qui, à défaut de ne s'y être jamais habituée, n'était pas mécontente que ses maux se calment, une fois de plus. Son regard s'était planté dans le sien, assassin. Ses paroles lui arrachèrent un ricanement et elle imposa une pression supplémentaire autour de son cou, un rire mauvais au bord de ses lèvres carmins. Et elle lâcha ensuite, son regard insistant analysant chacun de ses mouvements traîtres.

«━ Ne me fais pas rire !»

Elle recula d'un pas, haussant les épaules, comme pour le rassurer qu'elle n'avait pas l'intention de le tuer - si ça avait été le cas, peut-être qu'il serait déjà mort, décorant de son cadavre les rues étroites de Catenae. Ou peut-être aurait-il trouvé un moyen de fuir, profitant alors de l'état plus que discutable de Cornelia.

Du bout de ses fins doigts fébriles, elle attrapa les bords de sa capuche qu'elle fit tomber sur ses épaules, vérifiant d'un regard vif qu'aucune ombre ne s'était terrée non-loin. Il avait du culot, le bonhomme, pour lui parler de son importance au sein du royaume. Les pertes, il y en avait toujours. Un bonhomme de plus ou de moins, ça lui était égal, à elle. Mais son audace lui arracha un sourire franc et la plaisanterie eut un effet immédiat.

«━ La qualité de ton Q.I m'importe peu, gamin.»

Elle avait insisté sur le dernier mot, comme pour le faire redescendre sur terre, alors qu'au fond, elle était intimement persuadée qu'il n'avait jamais pensé en mal. C'était plus fort qu'elle, cette manie qu'elle avait de démonter les qualités des misérables. Sauf que ce misérable-là, il venait de lui épargner des heures de douleur. Alors pour ça, elle se ravisa.

Sa voix s'éleva et les mots lui demandèrent un effort incontestable avant de franchir ses lèvres tant elle n'avait jamais eu l'habitude d'en prononcer de tels. Et dans sa voix était traduite toute l'importance qu'elle donnait à l'obtention de sa reconnaissance.

«━ Je te remercie.»

Puis son visage s'assombrit, son regard se baissa, feintant l'innocence et comme si elle avait été navrée de ses paroles à l'avance. Elle mima un maigre sourire, aussi ironique que plein de tendresse, et elle releva son regard brusquement froid sur son visage.

«━ Cependant, comme tu as estimé important de le mentionner plus tôt, je suis censée être morte. Toi..»

Elle s'arrête et un de ses ongles vient se placer entre ses côtes, une menace murmurée avec douceur, sans aucun mot de plus, le silence pesant, l'air électrique.

«━ Toi tu n'es pas censé savoir que je suis en vie. Personne n'est censé le savoir. Alors qu'est-ce que je dois faire, à ton avis ? Risquer qu'ils envoient des troupes pour m'assassiner ? ou sacrifier un si plaisant Q.I. ? Je suis en plein dilemme, tu comprends.. »

Cynique, cruelle. Un souffle glacé au bord des lèvres et son regard fiévreux détaillant sa proie, figée.
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Alexandre S. Lockhart
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MessageSujet: Re: with the hounds of hell coming after you // ALEXANDRE   with the hounds of hell coming after you // ALEXANDRE Icon_minitimeMar 18 Oct - 19:17

with the hounds of hell coming after you // ALEXANDRE Tumblr_noxm0aedka1u0mlewo1_1280

Coming after you. {Fe Cornelia}.




Alexandre Lockhart se demandait en permanence pourquoi les gens ne le prenaient pas au sérieux quand il s’exprimait. Il n’avait fait aucune blague, et pourtant, la souveraine avait oscillé entre un comportement amusé – mais quelque peu anxiogène – et un comportement belliqueux, comme si son propos avait été censé l’offenser. Cela lui arrivait régulièrement, d’ailleurs. Il parlait, et puis, tout-à-coup, quelqu’un se vexait ou explosait de rire, alors qu’il n’avait jamais eu l’impression de dire quoi que ce soit de déplacé.
Cela lui coûterait cher, peut-être, un jour, et ce serait sans doute pour cette raison qu’il se ferait tuer, peut-être maintenant ? Ce fut sa première pensée lorsque la pression se raffermit sur son cou, et il essaya de s’en dégager un peu alors que jusque-là, il était resté aussi immobile qu’une poupée.

Le scientifique eut du mal, par la suite, à analyser ses propres émotions. Il aimait réfléchir dans le calme, pas dans l’instantanée. Il se sentait soumis à une forte pression, et comme souvent dans ces moments, le mutisme le frappait. Toutefois, la Providence voulait que la Reine Cornelia poursuive son laïus, le temps que le garçon analyse toutes les données du problème. Il était surpris par dualité entre la violence verbale, et la déférence dont elle avait fait preuve sur le moment, en le remerciant.
Toutefois, et peut-être tant mieux pour lui, le jeune homme n’avait pas saisi que l’ongle présent auprès du tissu renfermant ses côtés représentait une menace de mort. Cela ne lui était même pas venu à l’esprit, puisqu’il ne décodait pas ce genre de codes sociaux. Il parut dès lors plus tranquille, alors même que Sa Majesté avait relâché la pression.

Ce ne fut même plus la volonté de partir qui l’habitant dès à présent – même si cette situation inhabituelle socialement le rendait quelque peu anxieux – mais bien une forme de curiosité quant au fait qu’il se sentait privilégié que maintenant, une Reine de cet acabit lui parle à lui, fils de boulanger. Cette image l’amusait, d’autant qu’il n’accordait en général pas d’importance particulière aux castes, ce que prouvait cette situation. Il sentit alors tout un tas de pérégrination dans son esprit, qui lui donnait un air un peu abruti vu de l’extérieur, la bouche entrouverte et les yeux vide. Il tremblait un peu, mais il ne s’en était même pas rendu compte.

Une question toutefois le sortit de sa torpeur, lorsqu’elle évoqua son Q.I. Plus tôt, elle avait dit que cela lui importait peu, aussi il ne s’attendait pas à ce qu’elle en refasse mention. De plus, oh. Il fallut que l’information monte au cerveau, parce qu’Alexandre ne comprit qu’après un temps relativement long quand on entretient une conversation, des questionnements posés par Cornelia. Il s’agissait de l’exécuter ou non, et cette perspective était peu réjouissante. Mais comme lorsqu’il se produit un faux contact, l’alchimiste demeura incapable d’enclencher la réaction de survie dans ce genre d’événements, et ne parut pas prendre conscience du danger qui le guettait, aussi, il se prêta à son tour à réfléchir à la problématique de la Reine.

« O-Objectivement, sans connaissance d’autres données, le plus judicieux serait de m’éliminer, c’est vrai. » Le garçon parut alors bogué sur ce qu’il venait de dire. Son cerveau tourna alors à cent à l’heure, pour évaluer toutes les hypothèses. Il n’avait pas pris conscience de la gravité de ses propos.
« En fait, il faudrait que votre analyse s’ouvre à un autre champ de données factuelles pour que vous puissiez prendre une décision parfaite, le risque étant que vous considériez comme un danger ce qui n’en est pas un. Prenons la métaphore d’un Roi qui décide de massacrer tout un village après qu’il ait entendu une prophétie sur un grave danger, qui ne se révélera être que l’intoxication alimentaire d’un cheval. Cela n’a pas de sens. » Parla-t-il très sérieusement, en réfléchissant comme s’il n’était pas concerné lui-même par la situation. Il ne bougeait pas, et se laisser comprimer par Cornelia. Pour lui, l’air n’avait rien d’électrique, et le silence correspondait juste au moment où il cherchait quelque chose à dire.

« Or, si vous réfléchissez plus à froid, vous rentrez dans votre analyse d’autres données. Comme par exemple, le fait qu’il n’existe pas un nombre infini d’arcanistes médicinaux, et surtout, d’arcanistes médicinaux aussi compétent que moi, alors que vous avez besoin de soins récurrents je pense. » Là encore, il ne trouvait pas faire preuve d’orgueil. C’était dénué et factuel. Scientifique et froid. La voix était monotone, et ne témoignait ni d’anxiété, ni de crainte. En fait, il faisait même preuve d’une certaine fluidité, rapport au fait qu’il adorait analyser des trucs.
D’ailleurs, même si Sa Majesté n’avait jamais confirmé de ce besoin récurrent de soins, Alexandre trouvait cela très logique eut égard à la situation, mais il n’avait pas le temps de développer son analyse.

« À force de les éliminer, il n’y en aura plus, ou alors ils seront plus difficiles à trouver, parce qu’ils se cacheront, mais surtout, surtout, vu que c’est moi le sujet concerné par votre questionnement, je me connais et je peux dire que je ne vois pas l’intérêt de parler de vous à quiconque. Je suis plutôt content que vous soyez en vie. Je manque un peu d’affection, et si j’étais moins timide, j’aurais probablement tenté une accolade affective, parce que le symbole moral que vous représentez au travers cette ville de paix est très apaisant pour un petit animal comme moi qui risque de se faire kidnapper un jour à Glaciem. ».

Alors il se tut, et écarquilla les yeux, comme s’il venait de se souvenir de la menace de mort qui pesait sur lui.

« Donc euh… Ne me tuez pas. Cela serait rigide, et irrationnel au regard des éléments que j’ai soulevés. Et, ingrat, aussi. »  
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MessageSujet: Re: with the hounds of hell coming after you // ALEXANDRE   with the hounds of hell coming after you // ALEXANDRE Icon_minitimeMer 26 Oct - 15:18

With the hounds of hell coming after you
Cornelia n'était pas quelqu'un de sympathique. Elle avait été une reine aimée pour ses choix et sa justesse, mais elle se savait foncièrement cruelle et ne l'avait jamais caché. Sa force de caractère avait fait d'elle un symbole auprès duquel les gens étaient rarement indifférents. Elle était détestée à mesure qu'elle fut aimée et respectée et sa réputation toute entière était tout à fait fondée. Alors qu'il lui parle de morale la faisait doucement rire. Elle était irrationnelle, cruelle, ingrate et probablement rigide - tous ces aspects d'elle ne l'avaient jamais dérangée et qu'il les soulève comme un argument pour sa survie lui semblait bien maladroit. Comme évoquer une hypothétique accolade, ou qu'il imagine Catenae comme une ville de paix. Elle aussi, elle aurait aimé que ce soit le cas. Elle aussi, elle aurait aimé pouvoir être cette reine dont il parlait avec tant de respect et d'admiration. Mais elle n'était pas celle-là, Cornelia.

Sa seule réaction fut un soupir, un haussement d'épaules et un regard laissé à l'abandon au détour de la ruelle déserte. Un vent froid s'était levé et elle avait fait mine de réfléchir un instant.

« ━ J'ai déjà à mes côtés des arcanistes médicinaux plus que compétents. »

A Glaciem, il y en avait. Eve elle-même en était une. En revanche, elle n'avait aucun chercheur, aucun alchimiste qui pouvait se pencher sur son cas, étudier ses maux pour chercher un remède définitif. En ça, il avait acquis un très bon point dans son argumentation. Elle planta à nouveau son regard d'or dans ses yeux et tenta d'y déceler une forme de mensonge, d'hésitation, quelque chose qui la pousserait à l'exécuter, mais rien. Il était là, simplement, à discuter comme si ça avait été normal. Il semblait si fragile. Naïf. Elle soupire.

« ━ Soit, je ne te tuerai pas. »

Elle n'avait pas vraiment eu l'intention de le rassurer, mais avait trouvé important de mentionner que son but n'était pas de l'assassiner, mais simplement de couvrir ses propres arrières. Elle ne faisait aucunement preuve de charité ou d'une quelconque bonté - ce n'était pas dans sa nature. Elle avait adouci sa posture et son regard, de sorte d'avoir l'air moins menaçante, peut-être parce qu'elle imaginait avoir l'air d'un monstre à l'heure actuelle.

Quoique ça ne lui déplaisait pas tant que ça.. D'avoir l'air dangereuse.

« ━ Alexandre Lockhart. Tu es un alchimiste, pas vrai ? Sur quoi travailles-tu ? »

Il ne s'agissait ni de curiosité ni de tenir la conversation. Elle devait lui arracher une solution, un remède, une magie quelconque ou une potion qui effacerait ses maux, une bonne fois pour toutes. Et pour cette raison là seulement, sa vie avait pris de l'importance. Elle poursuivait son questionnement, lui laissant à peine le temps de répondre, persuadée qu'il était assez intelligent pour lui donner une synthèse de toutes ses réponses.

« ━ A quel point es-tu doué ? Crois-tu être capable de trouver un remède qui me guérirait définitivement ? Si une guerre est déclarée, auras-tu la force morale de laisser tes ennemis mourir ? »

Autrement dit, Auras-tu la force morale de me laisser mourir ?
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